[DOSSIER] Ineloo, l’électroménager réparable et durable

La société toulousaine Ineloo (désormais kippit) travaille à l’élaboration d’appareils électroménagers durables et réparables facilement à moindre frais. Une bouilloire et un lave-linge longue durée sont prochainement commercialisés.

Ineloo, l’aire de l’innovation
C’est en tant que consommateur et citoyen que Jacques Ravinet, cofondateur de la société toulousaine d’études marketing Kheolia, a eu l’idée de concevoir des appareils électroménagers réparables et durables.
En 2014, il a créé l’entreprise Ineloo, qui signifie Innovation. Créer un électroménager ouverte, pour « changer les choses de l’intérieur. Qui ne s’est jamais retrouvé avec une machine à laver en panne après cinq ans et demi alors que la garantie était de cinq ans ? Cela coûte souvent plus cher de réparer que de racheter le produit. »
A partir de ce constat et d’une étude auprès de 5 000 consommateurs pour comprendre les attentes et les défaillances les plus fréquentes, Ineloo a mis au point son propre cahier des charges.
En premier lieu, l’entreprise a travaillé avec l’Institut catholique d’arts et métiers (Icam) pour les études techniques . Désormais, elle collabore aujourd’hui avec Articlect, le FabLab toulousain, pour la conception des deux premiers produits qu’elle souhaite commercialiser : une bouilloire multifonction et un lave-linge.
« Pour la machine à laver, nous avons installé un rotor d’hélicoptère »
Une marque éthique et responsable
« Ces appareils sont construits à partir de pièces fiables déjà utilisées dans d’autres secteurs. En effet, pour la machine à laver, nous avons installé un rotor d’hélicoptère. La carte mère est remplacée par plusieurs cartes identiques, réparables qui contrôlent chacune un élément. Et l’accès à l’ensemble des pièces est facilité », détaille Jacques Ravinet. Aussi les plans seront disponibles sur Internet selon le principe de l’open source. Les pièces de rechange n’excéderont pas 10 % du prix d’achat de l’appareil.
Enfin, Ineloo met l’accent sur un développement et une production 100 % français, une question de « responsabilité et de fiabilité ».
« Nous utilisions également des matériaux socialement et environnementalement corrects, recyclables et non polluants lors de leur fabrication », insiste Jacques Ravinet. Deux coques sont ainsi à l’étude pour le lave-linge : en bois ou à base de chanvre.
Pour Ineloo, l’objectif est de commercialiser la bouilloire, qui fera aussi cuiseur vapeur et cuisson à l’eau, à la rentrée 2019 et le lave-linge en fin d’année prochaine. Les deux produits devraient respectivement être vendu 150 et 900 euros.